الأحد، 22 فبراير 2009

L'euro est emporté dans la tourmente


Incontestablement, cette semaine ne fut pas positive pour la monnaie unique européenne en dépit de son rebond de vendredi alors qu'elle avait terminé la semaine dernière plutôt en reprise face au dollar. Cependant, l'avertissement de l'agence de notation Moody's lundi dernier a agité pour la semaine les acteurs du marché des changes.
Emportant les devises des Peco, que ce soient le zloty, la couronne tchèque ou encore le florin hongrois, dans une dégringolade sans précédent face à la monnaie unique européenne, cet avertissement a eu pour contre coup de faire tomber l'euro face au dollar à des niveaux qui n'avaient pas été atteints depuis des semaines sur le marché des changes.
L'avertissement de l'agence de notation Moody's a mis en lumière les faiblesses de la zone euro. En effet, outre un déficit qui se creuse entre les différents pays membres et qui met à dure épreuve la zone euro, la forte exposition de plusieurs pays membres, notamment l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie et dans une moindre mesure la France aux déboires économiques de l'Europe de l'Est ont affolé les investisseurs. En effet, ce sont plus de 1500 milliards d'euros, d'après les dernières statistiques disponibles qui sont engagés à l'Est par les pays d'Europe Occidentale.
Certains pays, comme l'Autriche, évoquent depuis déjà quelques semaines l'idée d'un plan européen concerté afin de venir en aide auxs banques et aux pays d'Europe de l'Est sans que, pour l'instant, une telle initiative ne remporte une réelle adhésion des autres pays membres. L'Allemagne s'est d'ailleurs montré réticente à venir en aide aux Peco, ce qui a fini d'ébranler les derniers espoirs de certains investisseurs.
Pour faire face à la crise, les banques centrales des pays concernés envisagent de prendre prochainement des mesures concrètes, bien que la République Tchèque refuse pour le moment une intervention directe sur le marché des changes.
D'après certains analystes, l'euro devrait fortement souffrir de cette chute des devises des Peco pendant plusieurs mois. En effet, d'après les scénarios les plus optimistes, l'euro devrait retomber à son niveau de novembre dernier, c'est-à-dire à 1,2330 dollar. Les analystes chartistes de RBS sont encore plus pessimistes en prévoyant une perte de valeur supplémentaire de 10%, faisant refluer la monnaie unique européenne d'ici à juin à 1,14.
Même le yen n'échappe pas non plus à l'aversion pour le risque sur le marché des changes. En effet, certains analystes vont valoir que les investisseurs s'inquiètent de plus en plus de la situation économique du japon. Certes, le récent reflux constaté du yen a certainement beaucoup à valoir avec une action de la banque du Japon sur le marché mais la dégradation des perspectives économiques dans l'archipel pourrait faire perdre de son lustre au yen roi. Le quasi doublement en un mois du coût de l'assurance contre le défaut de paiement du Japon pourrait d'ailleurs encourager les investisseurs du marché des changes à ne pas s'engager trop en avant sur la devise nippone.

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